Le sentiment inconscient de culpabilité peut par exemple provoquer que lorsqu’une personne arrive à réaliser un désir présent depuis longtemps, elle peut ensuite tomber malade ou subir un accident. Elle est en fait incapable de jouir de son succès et c’est un besoin d’être puni qui le lui interdit. La culpabilité inconsciente intervient, à notre insu, pour nous interdire la jouissance, pour barrer le chemin du succès ou empêcher un bénéfice quelconque. C’est comme si le Moi préférait se punir que se reconnaître coupable.
La culpabilité comme outil de manipulation et de contrôle
Culpabiliser les autres est un moyen très efficace, quoique malhonnête, de subvenir à ses propres besoins.
Par exemple, dès le plus jeune âge, les enfants entendent de leurs parents des messages de type « ton comportement me rend malade ». Le parent utilise alors la culpabilisation pour arriver à son objectif mais au passage fait peser sur son enfant le poids de culpabilité.
Culpabiliser permet également de contrôler les peuples. La culpabilisation était une de stratégies pour améliorer le respect de la politique de santé publique pendant la crise covidique. Si vous ne portez pas le masque vous allez tuer, si vous rendez visite à votre grand mère, vous allez lui transmettre un virus mortel. Ce chantage affectif vise à anesthésier le libre arbitre afin de faire accepter ce que les gens n’auraient pas accepté normalement.
Certaines personnes se sentent également inconsciemment coupables des faits qui se sont produits dans leur enfance. Les enfants se sentent coupables de querelles entre les parents. Les victimes d’abus sexuels ressentent la culpabilité alors même qu’elles n’avaient pas les moyens de s’y opposer. Les auteurs de ces violences induisent et utilisent le sentiment de culpabilité chez les victimes pour obtenir leur silence afin de se protéger.
Le sentiment de culpabilité dans la psychothérapie
Une personne qui éprouve des symptômes psychiques : de l’anxiété, des crises d’angoisse ou encore des pensées intrusives ressent souvent de la honte et de la culpabilité. En même temps, cette honte et cette culpabilité renforcent le mal-être et les symptômes, par exemple des pensées obsessionnelles.
Le sentiment de honte rend également extrêmement difficile voire impossible de parler de ses expériences à qui que ce soit. La recherche d’une aide psychologique est souvent retardée par le sentiment de culpabilité et de honte.
Dans une psychothérapie nous apprenons à analyser et comprendre notre pensée, nos sentiments et le comportement. Il n’est pas aisé de comprendre son fonctionnement lorsque il est liée à une culpabilité écrasante mais profondément inconsciente. C’est la psychothérapie psychodynamique qui est le plus à même à prendre en compte ces phénomènes, notamment par l’analyse de la réaction thérapeutique négative.