Angoisse, d’où viens-tu ?
L’angoisse, qu’est-ce que c’est ? Y a-t-il une différence entre l’angoisse et l’anxiété ? Ces deux termes, souvent confondus, désignent en effet des états émotionnels très proches.
Le terme même vient du latin angustia qui signifie un passage étroit, un resserrement. Au sens figuré, angustia signifie une difficulté ou une situation critique. Dès le moyen-âge « anguisse » désigne l’oppression aussi bien physique que morale.
Angoisse – ses causes, ses sources et ses manifestations
L’angoisse n’est pas la peur
La peur est une émotion qui a un objet précis. Nous ressentons la peur lorsque nous sommes en face d’un danger réel. Alors que l’angoisse est une émotion proche de la peur mais qui apparaît en absence de danger. La personne se sent angoissée, elle a impression de danger mais ne sait pas pourquoi. Ou, comme dans le cas de la phobie, elle ressent de l’angoisse devant un objet ou une situation objectivement dépourvue de toute dangerosité.
Nous pouvons dire que l’angoisse est une peur sans objet manifeste. Cette intense souffrance physique est souvent incommunicable. D’intensité différente elle est pourtant inhérente au fonctionnement humain. Elle peut être ressentie au niveau corporel : gorge serrée, difficulté à respirer, étouffement ou estomac noué. Mais elle est également ressentie comme une sensation de déplaisir ou comme un sentiment d’oppression. Cet état moral pénible ne parvient pas à s’élaborer psychiquement.
Qu’elle en est la cause ? Quelle en est la source ?
Le danger perçu provient d’une source interne qui peut demeurer inconsciente.
Les causes de ce sentiment sont profondes et complexes. Il se construit de manière inconsciente. Elle est provoquée par un manque de sécurité intérieure ou par un conflit intérieur qui s’enracine dans notre passé infantile. Ce sentiment d’insécurité grandit avec l’enfant lorsque celui-ci n’a pas suffisamment de repères ou pas assez d’affection.
Ce débordement pulsionnel est une réactivation d’une situation de détresse vécue par l’enfant. Il peut s’agir par exemple de la crainte de l’abandon et de la mort qui a accompagné une séparation précoce.