D’autres signes d’anxiété pour lesquels la psychothérapie peut aider
L’anxiété peut aussi produire des effets secondaires désagréables : comportements d’évitement, état d’agitation, insomnies ainsi que des manifestations somatiques neurovégétatives telles que des tensions musculaires, douleurs articulaires, migraines, troubles digestifs ou respiratoires et bien d’autres.
Sans traitement, l’anxiété peut empêcher d’agir, causer des blocages et entraver la réalisation des projets. Ce qui provoque alors des difficultés dans les relations personnelles et des problèmes au travail. Se sentir anxieux de manière prolongée peut, en plus, entraîner un épuisement des forces psychiques et conduire à une dépression. C’est souvent la cause des conduites d’addiction aux produits psychotropes (alcool, cannabis, sédatifs, anxiolytiques, somnifères) que les anxieux utilisent pour dompter l’angoisse.
Le niveau élevé d’anxiété est également responsable de nombreux symptômes somatiques. L’anxiété contribue au développement des troubles fonctionnels comme les insomnies ou encore les troubles fonctionnels digestifs et autres affections psychosomatiques.
L’anxiété est fréquemment appelée « le stress » et il est vrai que la pression extérieure augmente les angoisses et l’anxiété mais n’est pas forcement leur unique cause. Les personnes avec un niveau d’anxiété élevé sont plus sensibles à la pression de l’environnement.
L’anxiété est la composante principale de plusieurs troubles et affections psychiques
Elle peut s’exprimer à travers le trouble panique, le trouble obsessionnel compulsif (TOC), les phobies, le trouble de stress post-traumatique (SSPT) ou encore le trouble d’anxiété généralisée (TAG). Dans ce dernier, l’angoisse est diffuse et omniprésente, elle flotte librement, prête à se fixer sur n’importe quel objet. Elle se traduit alors par une inquiétude excessive, incontrôlable et quasi constante. Tout se passe comme si la personne anxieuse regardait le monde à travers des lunettes agrandissantes qui font que les petits problèmes deviennent grands. Cette attente anxieuse est considérée comme le principal symptôme de la névrose.
Si vous souffrez d’un ou de plusieurs de ces symptômes, alors la psychothérapie peut vous aider à diminuer votre anxiété. Vous pouvez prendre contact avec un psychologue pour vérifier où vous en êtes.
La psychothérapie pour les personnes anxieuses
Dans le traitement de l’anxiété, l’association d’une thérapie de soutien, d’une psychothérapie basée sur la médiation corporelle avec éventuellement l’utilisation ponctuelle des techniques cognitivo-comportementales s’avère la plus efficace.
Le culte de la performance qui règne dans notre société provoque chez des personnes anxieuses un profond sentiment de culpabilité. Appréhender des situations qui ne font pas peur aux autres, ne pas réussir à faire face, fuir au lieu d’affronter courageusement, en perdre l’appétit ou le sommeil… tout cela majore encore le sentiment d’impuissance et diminue la confiance en soi. Commencer une thérapie pour comprendre les mécanismes qui provoquent l’anxiété et atteindre une plus grande sérénité est aussi une preuve de courage.
La psychothérapie offre, dans un premier temps, la possibilité d’explorer à la fois les causes profondes de l’anxiété et les facteurs actuels qui la maintiennent à un niveau trop élevé.
Dans un échange bienveillant avec le psychothérapeute, le patient apprend à exprimer les émotions petit à petit, sans débordement. Progressivement, avec le soutient et la compréhension que le psychologue apporte, le patient restaure la confiance en ses capacité. Ce qui lui donne confiance pour trouver son propre chemin vers le changement.
Parallèlement, lors de la thérapie, le psychologue propose plusieurs techniques thérapeutiques et des outils permettant de modérer l’angoisse. Il choisi alors la méthodologie qui convient au mieux à la situation particulière du patient. Il peut s’agir d’une technique cognitivo-comportementale (TCC), de la relaxation ou encore de la méditation de pleine conscience. Le questionnement socratique peut apporter une modification des schémas de pensées erronées et irrationnelles.
Anxiété et usage des anxiolytiques
Dans certaines situations un traitement pharmacologique de type anxiolytique ou antidépresseur peut être prescrit par un médecin. Cependant, le traitement par des médicaments psychotropes sont toxiques et doivent avoir une durée limitée. De plus, les médicaments anxiolytiques appartiennent à la famille de benzodiazépines qui provoquent une dépendance. En conséquence, un important effet rebond de l’anxiété se produit à l’arrêt du traitement.
Les effets indésirables des psychotropes sont nombreux. Ils provoquent une altération de la mémoire et de la concentration, de la somnolence diurne, des risque de chute. Les perturbations du comportement peuvent survenir surtout en cas de prise d’alcool associée.
En aucun cas, les médicaments ne remplacent le travail psychothérapeutique qui est nécessaire pour induire un changement durable dans le fonctionnement psychique. Tandis que les médicaments soulagent les symptômes sans toutefois provoquer une prise de conscience ni un changement psychique.
Quel est le risque si l’anxiété n’est pas soignée?
Tant que nous ne la traitons pas, les symptômes risquent de s’aggraver. Nous pouvons aussi développer d’autres problèmes de santé et notamment les troubles fonctionnels. L’anxiété s’accompagne d’un cortège de symptômes somatiques dont la sévérité augmente en absence de soins. En conséquence, elle peut provoquer une altération significative de la vie professionnelle et des relations interpersonnelles.