La phobie d’impulsion
La phobie d’impulsion est une pensée, image ou scénario qui s’impose au sujet dans lequel il craint de faire du mal à soi-même ou aux autres. La personne, en plus de la peur de commettre des actes graves et répréhensibles, ressent une terrible honte, et n’ose exprimer à personne ses pensées insupportables. Cette affection porte le nom de phobie en raison de l’effroi ressenti mais ce n’est pas un objet externe phobogène qui suscite l’effroi. Il ne s’agit donc pas de phobie au sens stricte mais d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Comment se manifestent les phobies d’impulsion
Parfois, les angoisses prennent la forme de phobies d’impulsion centrées sur la personne elle-même. Elle craint alors de se jeter sous le métro ou d’un pont, de donner un coup de volant fatal alors qu’elle est sur l’autoroute à 130 km à l’heure ou encore appréhende de sauter par la fenêtre…
Souvent, la phobie d’impulsion concerne un être proche, parent ou enfant. Mais les pensées qui s’imposent peuvent aussi se diriger vers des inconnus ou les animaux. Les fantasmes violents de destruction varient d’une personne à l’autre et selon la problématique personnelle. Toutefois certains motifs sont plus fréquents : jeter son enfant par la fenêtre, pointer un couteau dans la tête d’un prof… La crainte concerne généralement une impulsion sexuelle ou violente envers un tiers, un acte scandaleux ou encore des propos obscènes devant un public.
Ces fantasmes s’accompagnent de l’angoisse massive d’être poussé malgré soi à assouvir une pulsion agressive à l’égard des autres ou de soi-même.
La phobie d’impulsion peut se présenter aussi sous la forme de peur de passer à l’acte par inadvertance et provoquer un accident.
Ces craintes n’annoncent aucunement un passage à l’acte, mais témoignent d’existence d’angoisse qui se manifeste par la crainte de la mise en acte d’une pulsion. La peur de commettre un acte répréhensible est en lien avec un besoin renforcé de contrôle de ses désirs et de ses actes liés aux standards moraux élevés et donc à un surmoi tyrannique.