Amours impossibles

Au début du processus d’en-amouration, (les Québécois disent « tomber en amour ») il existe une forte illusion amoureuse. La sagesse populaire en rend bien compte dans l’expression : « l’amour rend aveugle ». La personne semble parfaite, familière, on a l’impression de se connaitre depuis toujours, on se sent bien dans sa compagnie, on s’en languit quand elle n’est pas là. On ressent des papillons dans le ventre et on se sent transporté… La personne nous semble correspondre exactement à ce que nous recherchons. Cet effet vient du fait que nous tombons amoureux d’un être qui fait écho avec notre histoire, qui fait raisonner en nous quelque chose en rapport avec nos premiers objets d’amour, à savoir les parents. Certaines qualités de la personne nous touchent en profondeur et suscitent une fascination qui atteste de son lien avec les souvenirs du passé infantile.

 

Amours impossibles

amour impossible psychologue

Roméo et Juliette, film de Franco Zeffirelli

Amour évolue

Ensuite, au fur et à mesure du développement de la relation, pour ainsi dire « au lavage » nous nous apercevons que la personne n’est pas tout à fait telle que nous l’avons imaginée au départ. Elle peut s’avérer moins bienveillante, peut se montrer moins mature qu’elle semblait au début, ou encore moins attentionnée. Son rapport à nous ne correspond plus à cent pour cent à nos attentes et nos fantasmes.

Il est parfois difficile d’accepter ces différences, vécues comme désillusion,  et la déception fait que l’alchimie s’estompe.

L’autre est forcément imparfait

Cependant l’autre est forcément imparfait et la relation ne peut survivre si elle ne s’inscrit pas dans le réel.

Les personnes dont les besoins affectifs ont été satisfaits dans leur enfance, la réalité est gérable et elles peuvent naturellement et relativement facilement accepter que personne ne peut correspondre complètement à leurs attentes. Mais chez des personnes blessées, avec des attentes affectives démesurées, la déception peut provoquer des réactions négatives, par exemple l’envie de fuir.

Lorsque l’on rencontre la personne avec laquelle la relation n’est pas possible, le fait de savoir que la personne n’est pas destinée à rester dans notre vie (car elle n’est pas prête à s’engager dans une relation sérieuse ou parce qu’elle est mariée, ou encore elle doit partir vivre loin) peut favoriser l’idéalisation de cette personne. Nous avons tendance à l’idéaliser, c’est-à-dire à imaginer qu’elle pourra apporter TOUT ce que personne ne nous a jamais apporté

Connaitre la personne que très brièvement, donc très peu la connaitre, contribue à maintenir cette idéalisation, cette illusion que la personne est parfaite. L’idéalisation enjolive et anoblit la représentation de l’autre. Si la personne était restée, la vie apporterait petites ou grandes corrections et nous obligerait à faire face à la réalité, en l’acceptant ou en la rejetant. Mais lorsqu’elle part, nous en gardons ce souvenir idéalisé qui travestit la réalité et provoque une surestimation.

Amour et idéalisation

Freud décrit l’idéalisation comme le processus psychique par lequel la valeur de l’objet est portée jusqu’à la perfection. Après une brève relation qui s’est arrêtée sans vraiment commencer (la personne n’était pas disponible) il nous sera facile de se souvenir de ces bons et intenses moments typiques de premiers instants de chaque relation propice à l’idéalisation.

Si vous répétez le scénario d’être attiré par des personnes indisponibles, c’est que peut-être vous-même n’êtes pas prêt(e) à vous engager réellement.

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