La dépression est une affection psychique très répandue, qui désorganise et bouleverse la vie affective, relationnelle, sociale et professionnelle. Cette désorganisation constitue une rupture avec le fonctionnement psychique antérieur qui correspond à une baisse de l’humeur, du tonus pulsionnel, de la motivation et du plaisir. Mais il y a une chose qui augmente souvent dans la dépression. C’est l’anxiété.
La dépression et l’anxiété sont deux entités bien distinctes pour les professionnels mais dans la réalité clinique elle se rapprochent et se chevauchent ce qui mène parfois à des amalgames. De plus, le développement de différentes hypothèses explicatives et de différents systèmes nosographiques accroît des confusions entre les deux.
Par exemple, le terme « syndrome anxiodépressif » est fréquemment utilisé dans la pratique courante alors qu’il ne correspond pas à aucune entité nosographique précise. Cependant, il correspond à la réalité clinique dans laquelle la majorité des patients en dépression sont angoissés. De même, la majorité de patients présentant des troubles anxieux ont des tendances dépressives avec des phases de baisse de l’humeur, de pessimisme et d’auto-dévalorisation.
La place de l’angoisse et des symptômes anxieux au sein des troubles dépressifs est très importante chez certains déprimés. Ce qui permet de qualifier leur dépression d’anxieuse. A l’adolescence notamment, la crise identitaire typique de cette âge entraîne une dépression marquée par l’angoisse désorganisatrice. Elle peut prendre la forme de crise d’angoisse, d’agoraphobie ou d’autres phobies, notamment de refus scolaire.
L’anxiété et l’angoisse sont des symptômes fréquents au cours des syndromes dépressifs, quels qu’ils soient.
En effet, les phobies, les attaques de panique sans ou avec l’agraphie sont présents chez des patients souffrant de maladie dépressive. Fréquemment, la dépression commence justement par une explosion d’anxiété sous la forme de crises de panique.
Mais l’anxiété chez une personne en dépression peut prendre toutes les formes et avoir des niveaux d’intensité variés.
D’abord, on distinguait la dépression endogène qui se développe de l’intérieur de la personne, que ça soi en lien avec des facteurs biologiques ou avec la problématique interne. On opposait cette dépression endogène à la dépression réactionnelle déclenchée par des facteurs extérieurs. Mais la dépression est une réaction à l’environnement et à soi-même et son monde intérieur.
Le tableau clinique est différent selon si la dépression est névrotique, psychotique ou lorsqu’elle survient chez les états limites. Les dépressions névrotiques seraient de nature réactionnelle, liés à l’objet (l’autre), pendant que les dépressions chez les fonctionnements limites et psychotiques seraient d’avantage narcissiques. La dépression psychotique se caractérise par des pertes de contact avec la réalité et l’émergence d’idées délirantes.
Dans ces différents types de dépressions, l’angoisse est, elle aussi, différente.
Le syndrome dépressif surviens souvent suite à une perte, un échec, un deuil ou après une série de frustrations : un travail monotone, et sans intérêt, peu valorisant ou, au contraire trop exigeant et compétitif, une vie fatigante, entre les travail et les obligations familiales, agrémentée de nombreuses heures dans les transports surchargés ou dans les embouteillages, des conflits à la maison et/ou au travail. De plus, nos forcent vitales s’épuisent dans l’affrontement avec des états d’urgence qui se succèdent depuis vingt ans.
L’épuisement psychique conduit généralement vers une affection somatique ou psychique, ou un enchevêtrement des deux.
Mais grâce à quoi les uns arrivent à résister aux adversités, à garder leur élan vital, tandis que d’autres vacillent ou s’effondrent ? Mieux se connaitre, réfléchir à sa condition, prendre soin de soi pour se protéger et garder son équilibre, il y a tant de conditions de sa santé qui sont en même temps des possibilité de la préserver.
Lisez plus sur les causes et de la dépression et les moyens de la soigner. Aussi bien l’anxiété que la dépression sont accessibles à la psychothérapie surtout dans leurs formes modérées et mineures. Elles peuvent être d’autant plus facilement soignées qu’elles sont prise en charge précocement.
