Qu’est-ce que la schizophrénie ?

Autoportrait de F. Bacon Centre Pompidou, Paris
La schizophrénie est une maladie psychotique invalidante. Nous devrions d’ailleurs parler des schizophrénies, car ils en existent plusieurs types. Son expression symptomatique varie d’un patient à l’autre,
mais elle comprend généralement deux groupes de symptômes :
Les symptômes dits positifs, tel le délire ou les hallucinations, et les symptômes dits négatifs comme l’apathie ou le repli sur soi.
Cette affection psychique a d’abord été appelée « la démence précoce » en raison de l’appauvrissement affectif, intellectuel et relationnel vers lequel elle évolue.
Le mode d’entrée en maladie
L’entrée en psychose schizophrénique peut être insidieuse et progressive, pauvre en symptômes et caractérisée surtout par un repli sur soi centré sur un vécu imaginaire. Mais souvent elle est bruyante et désorganisée: l’éclosion soudaine du délire qui apparaît à la faveur d’un traumatisme ou d’un événement exceptionnel.
Le développement symptomatique dans la schizophrénie
Les modifications corporelles de l’adolescence peuvent inaugurer ou révéler le fonctionnement psychotique. Les processus cognitifs se désorganisent, deviennent dysharmoniques et mènent à perdre l’unité du fonctionnement psychique. Cette coupure interne est appelée syndrome dissociatif. La dissociation concerne les processus de pensée mais également la vie affective. Le discours devient alors incompréhensible, hermétique, désorganisé (coq-à-l’âne) et empreint de persévérations de thèmes récurrents ainsi que de références mystiques et imaginaires. Alors que l’expression affective devient discordante. Les manifestations d’angoisse brutales ou des rires inadaptés à la situation. Tantôt on observe une discordance entre le discours tenu et l’expression affective, tantôt un repli mutique.
La dissociation concerne également le trouble de l’identité.
Les relations aux autres
Les relations aux autres sont angoissantes et fragiles. Dans la relation à l’autre le patient schizophrène peut manifester des gestes et des comportements étranges, aberrants ou encore maniérés. Certains patients peuvent manifester une attitude de retrait voire d’opposition et même de comportements agressifs. Les angoisses psychotiques peuvent amener les patients à des comportements auto ou hétéro agressifs ou à un repli centré sur des productions imaginaires : le délire et les hallucinations. Ces productions sont souvent à valence persécutive.
Le diagnostique
Lorsque ces symptômes perdurent plusieurs mois, nous sommes en présence de la schizophrénie.
Selon la prévalence des manifestations symptomatiques et le mode d’entrée et d’évolution, on distingue différentes formes cliniques de la schizophrénie :
- La schizophrénie hébéphrénique : une forme marquée par le repli sur soi et l’apragmatisme. L’évolution de cette forme mène vers l’affaiblissement des processus mentaux et des relations interpersonnelles.
- La schizophrénie paranoïde : une forme à l’entrée bruyante avec un syndrome dissociatif marqué : un délire désorganisé, des processus de pensée incohérents, des comportements agressifs et désorganisés.
- D’autres types : Schizophrénie simple, dysthymique ou encore pseudo-névrotique
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter M. Hejnar le Psychologue
Qu’est-ce que la schizophrénie ?
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Mise à jour le 18 avril 2021