La psychanalyse – à la rencontre de soi
Comment la psychanalyse peut changer la vie ?
Comment la psychanalyse peut changer la vie ?
La psychanalyse est tout d’abord une rencontre de soi-même. C’est une exploration de ce qui, issu de l’enfance, puis refoulé et gardé dans l’inconscient, infiltre notre activité psychique au quotidien. Prendre conscience de ces infiltrations permet de mieux affronter des difficultés de vie et d’éviter des crises. La psychothérapie psychanalytique passe par le langage et valorise l’écoute de la parole du patient.
Lorsque les difficultés psychique, relationnelles ou psychosomatiques sont liées aux manifestations inconscientes des conflits intérieurs, la psychanalyse, en permettant l’intégration du conflit inconscient, amène une réorganisation du fonctionnement psychique et un nouvel équilibre psychique.
Notre activité psychique inconsciente peut également entraver nos capacités intellectuelles ou affectives et en empêcher le développement. Les représentations ou fantasmes dont nous n’avons pas conscience se manifestent souvent à notre insu, parfois de façon intempestive. Il arrive que ces éléments refoulés ou dissociés, nous empêchent de nous épanouir dans nos relations. Tantôt ils provoquent les angoisses et les blocages dans le développement professionnel tantôt ils nous mènent aux échecs. Parfois ils sont à l’origine d’un déséquilibre psychosomatique et provoquent de troubles psychogènes de type hystérique ou fonctionnel qui peuvent, dans un second temps, conduire à des maladies organiques
Mais nous ne sommes pas condamnés pour autant à être victime de notre inconscient ou de nos pulsions.
La psychanalyse permet l’approfondissement de soi et l’élargissement de la conscience d’être. Un processus psychanalytique réussi abouti à une prise de conscience de ses motivations et de ses blocages. Le dispositif psychanalytique favorise l’émergence des significations inconscientes : des idées, des images et des affects.
Le soutien de psychanalyste tout au long du processus renforce les assises narcissiques. Ce qui permet à l’analysé de se retirer des projections et assouplir les autres mécanismes de défense et pouvoir sans crainte se remettre en question.
L’analysé retrouve sa force évolutive.
Pour Freud la psychanalyse est d’un procédé d’investigation de processus psychiques inconscients, qui ne sont pas accessibles autrement. Cette investigation a permis l’élaboration une théorie explicative de faits psychologiques. Mais c’est aussi une méthode de traitement des troubles névrotiques, qui se fonde sur ce procédé d’investigation de processus psychiques inconscients qui s’appuie sur un protocole précis.
La première malade pour laquelle Freud a utilisé méthode de cure psychanalytique fut Elisabeth von R. Il a fait un compte rendu détaillé de cette cure. En travaillant avec cette patiente, Freud est arrivé à la conclusion que « l’hystérique souffre pour la plus grande part de réminiscences, c’est-à-dire de représentations (Vorstellungen).» Il découvre que la souffrance physique naît de l’histoire et, plus particulièrement, de l’histoire infantile. Freud a ensuite attribué la guérison de cette patiente à la réminiscence-l’abréaction, c’est-à-dire à la décharge émotionnelle par laquelle la patiente a pu se libérer de l’affect attaché aux souvenirs inconscients.
C’est pourquoi nous utilisons également cette méthode pour soigner ce qui nous anime parfois de manière un peu violente à savoir des symptômes. Mais la méthode psychanalytique ne se limite pas à réduire les symptômes, elle vise surtout de traiter leurs causes en lien avec les conflits intrapsychiques inconscients. Elle peut donc apporter une réponse au malaise de l’homme dans notre civilisation présente.
La psychanalyse c’est aussi un moyen de se libérer de ses contraintes et ses blocages intérieurs.
De plus, elle permet de découvrir les capacités cachées afin d’apprécier plus pleinement la vie.
La psychanalyse utilise le dialogue pour connaitre la face obscure de l’âme. Comprendre le sens de notre propre histoire et faire les liens avec les émotions qui nous animent ou avec les symptômes peut alors transformer notre énergie psychique.
Pour s’approcher des profondeurs de l’âme le psychanalyste invite l’analysé à dire ce qui lui vient spontanément à l’esprit, sans trier. Cette méthode de « libre association » constitue la « règle fondamentale » de la relation psychanalytique. Le rôle du psychanalyste se limite à l’interprétation visant la clarification et la confrontation aux éléments émergeants.
Freud voyait ses patients étendus sur le divan cinq à six fois par semaine. Le nombre de séances aujourd’hui varie entre une et trois par semaine.
Des psychanalyses se déroulent de nos jours en face à face ou allongé sur le divan. Parfois le patient passe d’un dispositif à l’autre.
Mais ce qui définit la psychanalyse est le type de processus qui se déroule, lié au transfert. Les interventions caractéristiques de la psychanalyse consistent en l’interprétation du transfert. Le psychanalyste peut toutefois occasionnellement utiliser de la suggestion. Il peut verbaliser ses propres sentiments à l’égard de son patient, ce qui revient à l’analyse de son propre contre-transfert.
La psychanalyse n’est pas une science figée avec un discours dogmatique. Plusieurs générations de cliniciens depuis Freud ont apporté de nouvelles découvertes et de nombreuses élaborations théorico-cliniques. La psychanalyse en tant que métapsychologie et la méthode de traitement du psychisme évolue donc avec la société tout en s’attachant à sauvegarder les capacités de réflexion de cette dernière.