Difficultés relationnelles

 

Difficultés relationnelles… Avoir de bonnes relations est un élément vital de notre équilibre psychique. Se sentir compris, accepté, respecté ou soutenu, pouvoir faire confiance, aimer et être aimé participent à notre bien-être.

Il n’est pourtant pas donné à tout le monde de facilement nouer et maintenir des relations significatives.

MC-Escher-Bound of Unionrelation illustre Les relations difficiles

MC-Escher, Bound of Union

Les difficultés peuvent apparaître dans les relations amoureuses, de couple, familiales, amicales ou professionnelles. Elles se manifestent de différentes manières. Il peut s’agir de tensions récurrentes dans les interactions avec les autres et leurs conséquences destructrices. Parfois les difficultés relationnelles se manifestent par des exigences relationnelles inatteignables. Parfois, des difficultés d’affirmation et une impossibilité d’exprimer son désir entrainent une soumission excessive par rapport aux autres. Elles provoquent alors du stress et des émotions difficiles à gérer et peuvent même contribuer à altérer le fonctionnement physiologique en entrainant des insomnies ou des troubles digestifs.

Mais d’où viennent-elles et qu’elles en sont les causes ?

Dans le domaine du fonctionnement psychique, les conséquences sont toujours circulaires. Les relations difficiles aux autres s’organisent toujours autour d’une relation perturbée à soi-même qui s’enracine dans les relations précoces défaillantes. Et – inversement – les relations rassurantes améliorent notre sentiment de soi et améliorent notre estime de soi assurant ainsi nos capacités relationnelles.

Le lien à l’autre est rassurant et contribue à notre équilibre psychique lorsque, au sein d’une relation amoureuse, familiale ou amicale nous nous sentons

–          confortable avec l’autre, tout en restant soi-même,

–          en confiance, et parallèlement, nous sentons que l’autre nous fait confiance,

–          accepté pour ce que nous sommes,

–          soutenu.

Les relations difficiles

Gustav Klimt, Death and Life, fragment representant les difficultés relationnellesGustav Klimt, Death and Life, fragment, Leopold Museum, Vienne

 

Réparer les difficultés relationnelles par le lien dans la psychothérapie

L’homme ressent une nécessité de relations dès l’enfance et durant toute la vie. Ce besoin comporte entre autres un besoin d’écoute, de compréhension, de réactions emphatiques des parents, des amis. Une réponse sensible et appropriée de l’entourage à ce besoin procure un sentiment de sécurité, de l’estime de soi. Elle donne un sens à l’existence humaine. Alors que l’absence d’écoute, d’empathie conduit à des troubles psychiques, notamment à des troubles narcissiques de la personnalité.

L’attitude d’écoute empathique du thérapeute favorise l’activation des besoins d’attachement et de proximité précédemment réprimés. Le thérapeute assure pour le patient une base de sécurité à partir de laquelle il peut explorer son monde interne et ses relations.

Nous avons tous les capacités pour vivre en harmonie avec les autres. La psychothérapie peut aider chacun à découvrir ses capacités.

difficultés relationnelles psychologue

L’adolescence est une phase de remaniement complexe partant des transformations corporelles, de la découverte de la sexualité. Elle mène à un réagencement des relations avec les autres. L’adolescent traverse un réel bouleversement relationnel, il renonce aux relations sécurisantes avec les parents et s’ouvre aux premières relations amoureuses. Cette période est parfois difficile à négocier, avec  la survenue de crises relationnelles plus ou moins bruyantes. Les adultes ne savent plus si ces manifestations sont normales et vont se résoudre spontanément. Ils se sentent perdus : comment agir pour éviter une crise plus aiguë. Le stress augmente de deux côtés et amene de la tension, de l’agressivité et des malentendus.

Malaise dans les relations

Pour certaines personnalités, telles que les personnalités borderline, narcissiques ou dépendantes, il n’est pas aisé de développer des relations et de s’y sentir à l’aise. Ces personnes peuvent aspirer à vivre des relations harmonieuses sans y parvenir, comme si quelque chose les en empêchait. Soit qu’elles craignent le rapprochement soit, qu’une fois engagées, elles se sentent étouffer dans la relation ce qui les pousse à revendiquer la liberté et l’indépendance. Pour certains, c’est l’impossibilité de s’engager, pour d’autres des demandes excessives et un agrippement anxieux au partenaire, autant de facteurs empêchant une relation mutuellement satisfaisante.

 

Différentes constellations psychiques sont impliquées

Différentes constellations psychiques sous-tendent ces difficultés. Les personnes timides ou présentant un niveau d’anxiété élevé peuvent appréhender les relations et éviter de nouer des liens. Les anxieux peuvent aussi craindre l’intimité. Les phobies sociales poussent les individus à souffrir l’isolement. Les difficultés à gérer les émotions telles que la colère ou la frustration nous rendent incapables de maintenir des relations équilibrées. Une relation équilibrée n’est pas une relation dépourvue de conflits, mais celle où le conflit peut se dire, s’exprimer et s’explorer sans menacer la relation. Les difficultés à gérer le conflit rendent le rapprochement délicat et font que les interactions avec les autres s’avèrent fragiles. De même, les troubles dont souffrent les personnes sujettes à la dépression les empêchent d’établir et de maintenir des liens. En effet, l’état dépressif est marqué par une susceptibilité exacerbée qui peut provoquer des conflits pour tout ou rien. Avec un dépressif, un échange violent, une rupture de dialogue ou un autre problème relationnel n’est jamais loin.

 

La psychothérapie pour réparer les difficultés relationnelles

La psychothérapie permet de comprendre la façon dont notre fonctionnement psychique nous fait craindre la relation. Qu’est-ce qui nous empêche d’avoir confiance dans l’autre ? Qu’est-ce qui pousse à l’appréhender ou à le fuir ? La psychothérapie aide à identifier les sources de tensions. Au cours de la psychothérapie nous explorons les origines de ces difficultés. Nous cherchons d’autres moyens d’être en lien avec l’autre. La psychothérapie ouvre des voies qui permettent de sortir du malaise relationnel, de l’isolement et du repli.

Dans le travail psychothérapique avec les patients, le psychothérapeute est attentif au besoin de distance-proximité et aux situations de séparations. Le thérapeute qui représente une figure protectrice, assure une base de sécurité à partir de laquelle le patient peut explorer son monde interne et ses relations.

Les problèmes relationnels, tant au niveau professionnel que familial ou amical provoquent des tensions nerveuses et musculaires, le sentiment de fatigue, les insomnies. La psychothérapie aide à gérer des conflits, des malentendus, et des critiques. Elle propose des techniques d’auto-affirmation mais également des techniques corporelles permettant d’apaiser des tensions.

 

Relations infantiles – modèle des relations adultes

Nos relations d’adultes dépendent en grande partie de la qualité de nos relations précoces. Lorsque nos premiers liens ont été «secures», ils constituent la base de bonnes relations car ils sont le fondement de notre confiance en soi et de la confiance que nous avons en l’autre. Une fois intériorisées, les premières relations de qualité constituent une base «secure», le fondement de notre amour de soi. Cette estime de soi (narcissisme structurant) nous permettra, en retour, d’établir des liens constructives et gratifiantes.

Les enfants qui n’ont pas connu des liens d’attachement sécurisants, peuvent connaitre dans leur vie d’adulte des difficultés à nouer des liens affectifs profonds. Dans leurs relations, ils éprouveront de la difficulté à s’affirmer et à exprimer leurs propres désirs. Le sentiment de sécurité psychique intériorisée, le sentiment d’être en sécurité dans le monde, est dû à des relations justes. Les liens trop distants, trop froids provoquent la peur de l’abandon qui peut nous amener à éviter de nouer des liens amoureux ou amicaux. Les relations trop fusionnelles avec un entourage qui surprotège et ne laisse pas de liberté font craindre l’étouffement et ont le même effet de maintenir la distance et de craindre l’engagement relationnel.

 

Le développement des connaissances sur les relations

Depuis Freud, les psys accordent beaucoup d’importance aux expériences de la prime enfance et de l’enfance pour expliquer le développement de troubles psychiques et de difficultés relationnelles. Les carences de soin, les négligences, la perte de l’attention maternelle empêchent un développement équilibré et entraînent la souffrance psychique chez l’adulte.

De nombreux travaux cliniques nous aident à comprendre les liens complexes entre les relations précoces et les relations adultes. Ainsi, D. W. Winnicott décrit l’importance de la qualité des premiers soins pour le fondement d’un bon narcissisme et donc d’une confiance en soi qui constitue la base solide des relations. Ensuite, le fondateur de la théorie de l’attachement, John Bowlby, suite à ses travaux de recherche, décrit les liens qui existent entre les problèmes relationnels et les expériences relationnelles précoces et notamment les privations et les traumatismes d’enfance. Les travaux sur l’attachement ont permis de peaufiner le diagnostic et d’enrichir les approches psychothérapeutiques.

Les développements intéressants ont été réalisés en France. Par exemple, A. Green explique les conséquences des défaillances des soins maternels (syndrome de la mère morte) sur la maturation de l’homme. D’autres auteurs, comme Alice Doumic ou Serge Lebovici ont exploré et démontré l’importance de relations précoces pour les relations chez adulte.

 

Les conséquences des relations précoces perturbées

C’est ainsi qu’ayant subi dans votre enfance des punitions corporelles, des critiques véhémentes, des brimades, des dénigrements ou autres violences physiques ou morales, devenu adulte vous manquerez probablement de confiance en vous. En conséquence, vous serez méfiant vis à vis des autres et vous risquerez de rester replié sur vous, bloqué dans une attitude de protection. De plus, vous n’oserez pas prendre le risque d’entrer dans un lien affectif à l’autre.  Votre méfiance vous poussera à vous protéger d’une possible menace et vous conduira peut-être à un isolement affectif.

Cette réserve relationnelle, timidité, hypervigilance, ou appréhension se sont développées lors des relations instaurées avec les figures parentales*.

 

  • Une figure parentale – il peut s’agir aussi de la nourrice ou toute autre personne amenée à instaurer un lien soutenu avec l’enfant.
Difficultés relationnelles

Pour des questions au sujet de problèmes relationnels ou de problèmes de communication n’hésitez pas à contacter M. Hejnar Psychologue Paris

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