Addiction au sport

Peut-on devenir addict au sport ?

Nous pouvons tous, si nous pratiquons du sport régulièrement, se sentir mal, un peu frustrés ou tendus si nous sommes obligés de nous en passer pendant un temps, suite à une entorse par exemple. Mais un addict au sport, en cas d’arrêts forcés de la pratique va manifester de signes physiques et psychologiques de sevrage.

Addiction au sport

femmes pratiquant la musculation illustre addiction au sport

Il va alors être en grande souffrance avec des réactions émotionnelles excessives. Il va devenir très nerveux, irritable, désagréable avec l’entourage. Il peut même continuer à faire du sport malgré sa douleur et en risquant des contusions plus graves encore. Il reste dans le déni du risque qu’il prend pour son intégrité corporelle.

Parmi les signes physiologiques, il manifeste des tremblements, la sensation du vide. Il va mal et se sent mal – ce qui va le pousser à reprendre l’activité physique. Il rentre dans un cercle vicieux dont il est difficile d’en sortir.

 

Adepte ou addict ?

Comme toutes les addictions, elle s’installe progressivement. Les tensions psychiques, les angoisses, les problèmes semblent disparaître dans une sensation de bien-être qui suit l’exercice intense. Mais l’effet ne dure qu’un temps et le besoin de recommencer vient vite. Pour produire l’effet de soulagement, la durée et l’intensité de l’activité doit être augmentée de plus en plus. Le sujet consacre donc de plus en plus de temps à son addiction, au détriment d’autres activités.

Le sujet multiplie les entrainements, y consacre beaucoup de temps, au détriment des relations sociales, des relations avec des proches. Certaines personnes peuvent même sacrifier des rendez-vous familiaux importants pour participer aux compétitions.

Finalement le sport prend une place trop importante et remplace tous les autres centres d’intérêt.

 

Addiction au sport -quand le rapport au sport n’est pas sein

Les sujets qui sont susceptibles de développer une relation toxique au sport sont en souffrance préalablement. C’est cette souffrance qui les mène à développer l’addiction. Le plus souvent il s’agit d’une dépression qui ne se manifeste pas sous sa forme classique. Classiquement, la dépression se manifeste par la souffrance morale, la tristesse, les idées noires. Chez les futurs addicts elle s’exprime plutôt par une hyperactivité, une hypersensibilité, un sentiment de vide et des angoisses.

Il s’agit souvent des sujets qui cherchent inconsciemment à fuir les pensées douloureuses par une hyperactivité. L’hyperactivité sportive sert à fuir le vide, la solitude, la difficulté à contrôler ses émotions. Il peut s’agir d’un excès d’émotions ou du phénomène d’alexithymie qui se caractérise par une difficulté dans l’expression des émotions et à trouver les mots pour décrire ses sentiments.

L’activité sportive vient aussi combler le vide et calmer les tensions anxieuses. Les personnes souffrance psychique, lorsqu’elles commencent à faire du sport vont ressentir un soulagement. Ce dernier se produit par une décharge amenée par l’effort. De plus, la sécrétion d’endorphine (hormone du bonheur) lors de l’activité physique procure un bien être que le sujet va ensuite rechercher à reproduire. L’endorphine est un opiacé que l’organisme secrète pendant et après la pratique du sport de manière automatique. Elle peut donc renforcer le processus addictif.

Certains addicts sont des névrosés obsessionnels qui développent des stratégies de contrôle. Le perfectionnisme pousse vers les exercices du sport de plus en plus contraignants. Les obsessions peuvent également concerner la gestion d’un emploi du temps chargé à l’extrême. Ces obsessions constituent les stratégies de gestion de l’anxiété.

Addiction au sport

Call Now Button