Arrêter le cannabis avec un psychothérapeute
Arrêter le cannabis peut s’avérer difficile pour un consommateur régulier. Ceci est lié au syndrome de manque provoqué par l’arrêt. De plus, les effets psycho-actifs réels du produit, notamment les effets analgésique, sédatif et hypnotique servent à maintenir un illusoire équilibre psychique en masquant la souffrance. L’arrêt provoque alors la réapparition des symptômes d’angoisse ou de la dépression qui ont amené le consommateur à choisir le cannabis comme moyen d’autoguérison de son mal-être psychique. Il s’agit d’un choix inconscient, le consommateur tente d’ignorer sa souffrance en utilisant les mécanismes de défense inconscients, comme le déni.
La consommation constitue une tentative d’échappatoire à une souffrance psychique. Le consommateur cherche à échapper aux tensions internes et externes par l’automédication. La puissance psychotrope du cannabis permet d’atténuer momentanément un état affectif intolérable. Sous l’effet du produit le consommateur se trouve soulagé et apaisé. C’est le paradis artificiel dont le prix à payer s’avère pourtant élevé pour le consommateur.
Le soulagement ressenti appelle la répétition et mène à une quête compulsive du produit qui supprime seulement momentanément la souffrance. L’effet ressenti procure une jouissance et le sentiment de maîtrise. Malheureusement petit à petit, le consommateur se trouve lui-même sous l’emprise du produit qu’il croyait maîtriser. Il tombe sous l’emprise de la contrainte.
Objectifs de la psychothérapie
La conduite d’addiction constitue une tentative d’auto-médication face à la menace dépressive ou anxieuse. La psychothérapie avec un psychothérapeute vise à atténuer les angoisses et les troubles affectifs qui poussent à la consommation. Il s’agit de soigner les troubles psychiques subjacents, surtout l’anxiété et les dépressions. La psychothérapie aide à trouver un fonctionnement psychique organisé sur un mode plus souple, plus riche et moins contraint. Elle permet d’obtenir une meilleure régulation de défenses psychiques.
Selon les désirs et les capacités à arrêter la consommation, différents outils sont utilisés. Dans certaines situations le soutien psychothérapeutique visant à soulager le consommateur de son mal-être permet de cesser ses consommations. Pour les personnes rencontrant plus de difficultés, les cures de sevrage dans un milieu hospitalier peuvent être proposées. Elles offrent un cadre bienveillant, un soutien voire une aide médicamenteuse qui aide à supporter le syndrome de manque. Le désir du consommateur d’arrêter est nécessaire pour entamer un soin.
Consultation jeunes consommateurs
Le cabinet reçoit également les parents des jeunes consommateurs. Accompagner les parents, les informer ainsi que de les soutenir dans leur rôle de régulateurs permet d’améliorer les relations familiales souvent dégradées suite aux consommations.