La rechute touche plus de la moitié des personnes essayant de maintenir une abstinence que ce soit dans l’alcoolisme, la toxicomanie ou autres addictions. Les rechutes sont fréquentes en particulier au cours de la première année d’abstinence mais il est possible d’élaborer des stratégies appropriées afin de prévenir la rechute.
Il s’agit d’un processus complexe qui implique un retour aux schémas de pensée antérieurs qui font le lit de l’addiction. Ces schémas poussent aux comportements et aux réaction antérieurs qui ont conduit à la dépendance.Bien que la rechute se termine souvent par une interruption de l’abstinence, elle peut être efficacement prévenue. Pour cela la personne doit apprendre à reconnaître les signes de rechute et à réagir de manière appropriée.
La rechute est le stade où une personne dépendante commence à revenir à des schémas de fonctionnement destructeurs.Cependant, le processus ne conduit pas nécessairement à une rechute. Pour une personne addicté le risque de rechute est toujours présent, mais il diminue avec le temps. Ce trouble est influencé à la fois par des facteurs internes, tels que des problèmes émotionnels ou physiques, et par des facteurs externes, tels que des événements stressants ou un environnement nuisible.
La rechute est souvent précédée de symptômes clairs, perceptibles par la personne dépendante et par ses proches. Cela commence généralement par :
Sans une réponse adaptée à ces signaux, l’abstinence peut être interrompue ou une dépendance peut être remplacée par une autre.
Pendant la thérapie, différents spécialistes (addictologue, psychologue, psychomotricien) aident les personnes dépendantes à élaborer un plan d’action individuel.
La reconnaissance des déclencheurs : la personne doit savoir identifier des situations à éviter et des émotions susceptibles de conduire à une rechute et connaitre les étapes qui mènent à la rechute.
L’auto observation permet de se connaitre soi-même suffisamment pour détecter les états émotionnels pouvant conduire à une reprise de produit ou de comportement. La tenue d’un journal pour consigner les émotions, les comportements et les signes avant-coureurs potentiels est un excellent moyen d’approfondir la connaissance de soi. Une psychothérapie, surtout une psychothérapie d’orientation psychodynamique approfondie la connaissance et la conscience de soi.
Les techniques de gestion du stress : par exemple, la relaxation, les techniques de relaxation, la pratique d’une activité physique régulière permettent d’élaborer des stratégies alternatives pour gérer les tensions.
Le soutien social : maintien du contact avec ses amis mais également avec son psychothérapeute, avec un groupe de soutien et autres soignants qui aident à maintenir l’abstinence.
Un mode de vie sain – une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une activité physique régulière. Tout ceci contribue à réduire les tensions et à améliorer le bien-être général.
Les plus importants sont :
L’acceptation du risque – être conscient que le risque de rechute fait partie du processus de rétablissement ;
L’action active – résoudre les problèmes et rechercher de l’aide en permanence, au lieu d’attendre passivement ;
Le sentiment d’autonomisation – renforcer la confiance en soi et en ses propres actions.
Il est aussi très important que l’entourage de la personne dépendante sache comment la soutenir dans les moments difficiles et, si nécessaire, l’aider à trouver une aide professionnelle. Les groupes de soutien pour l’entourage permettent de se former afin de proposer un soutient adéquat.
Les rechutes en matière d’addiction sont une étape parfois inévitable du processus de rétablissement.
Cependant, grâce à une prise de conscience et un soutien thérapeutique, elles peuvent être évitées ou leurs effets gérés efficacement. L’essentiel est de reconnaître les signes avant-coureurs et de développer un sentiment d’autonomisation et un équilibre psychique.
Addiction – comment prévenir la rechute
