Addiction à la cocaïne

L’addiction à la cocaïne fait partie des addictions qui s’installent très rapidement. L’effet de tolérance que la cocaïne provoque fait que les doses de cocaïne doivent être de plus en plus importantes pour atteindre le même effet.

L’administration de la cocaïne provoque une réaction d’euphorie très intense mais aussi très brève, suivie d’une « descente » brutale. La descente est une profonde dépression qui apparaît au moment où les effets du produit commencent à se dissiper.

Les effets psychotropes recherchés dans la cocaïne :

  • euphorie,
  • élation de l’humeur,
  • tachypsychie qui est une augmentation de l’activité psychique accompagnée d’une accélération de la pensée qui donne impression d’une grande efficience intellectuelle;
  • augmentation de l’énergie et de l’excitation sexuelle,
  • hypervigilence,
  • insomnie,
  • sentiment de puissance, augmentation de l’estime de soi, idées de grandeur.

Ces effets stimulants sont très appréciés par les consommateurs qui y ont recours pour lutter contre la fatigue, pour faire face à une surcharge de travail ou pour supporter le stress. Comme toutes les addictions, la dépendance à la cocaïne répond à la souffrance psychique sous-jacente. C’est pourquoi elle commence souvent à l’adolescence. Elle peut toutefois apparaître à un moment difficile de la vie et en réponse aux effets traumatiques d’un évènement. L’addiction intervient alors comme un aménagement défensif, certes peu efficace et délétère, face au débordement émotionnel.

Cocaïne addiction Uma Thurman dan Pulp fiction

L’addiction à la cocaïne avec ses effets délétères et les dangers d’overdose illustrés dans le film Pulp Fiction de Quentin Tarantino.

Prise en charge de la dépendance à la cocaïne

Des centres spécialisés en addictologie proposent une prise en charge pluridisciplinaire, incluant les soins médicaux, addictologiques, psychologiques ainsi qu’une aide sociale. Vous pouvez vous y adresser pour une consultation, pour un soutien, pour une psychothérapie. Il est important d’être aidé lors du sevrage mais aussi dans la prévention de la rechute. Une prise en charge de l’entourage du consommateur peut aussi être proposée.

Addiction à la cocaïne -Denzel Washington joue un pilote de ligne polyaddicte

Addiction à la cocaïne – Denzel Washington joue un pilote de lignes polyaddicte dans « Flight« . Le film montre comment l’alcool et la cocaïne servent de béquille dans la gestion du stress et du mal-être.

Conséquences de l’addiction à la cocaïne

La consommation de la cocaïne peut entraîner une dépendance et des complications au niveau somatique, psychique, social et légal.

Au niveau somatique :

L’usage de la cocaïne peut conduire à des affections ORL et respiratoires, l’hypertension artérielle, des AVC, des troubles neurologiques, l’angine de poitrine, des crises cardiaques et l’infarctus.

Sniffer de la cocaïne provoque des trous dans le nez et peut provoquer, mais son abus peut endommager également le cerveau en provoquant un déclin cognitif. La cocaïne accélère le processus de vieillissement normal, qui est associé, entre autres, à une perte progressive du volume cérébral. La perte de matière grise est la plus sévère dans les lobes préfrontaux et temporaux, des zones critiques pour les fonctions exécutives ainsi que pour la mémoire.

Le mélange de la cocaïne et d’alcool (cocaéthylène) est particulièrement dangereux car il provoque un effet toxique direct sur le myocarde et une augmentation de la pression artérielle.

Au niveau psychique l’usage régulier de la cocaïne entraîne :
  • Une perturbation de l’humeur, une grande instabilité et des sentiments dépressifs, une diminution de la libido;
  • Une perte de contrôle des émotions, une anxiété pouvant aller jusqu’aux attaques de panique voire les états délirants;
  • Des troubles cognitifs;
  • Pharmacopsychoses, paranoïa et aggravation de la schizophrénie préexistante.

Sevrage de la cocaïne

L’arrêt de la consommation chez une personne ayant développé une dépendance provoque le syndrome de sevrage. Ce syndrome se manifeste par des symptômes inverses de ceux observés à la suite de la prise de cocaïne :

  • hypersomnie,
  • fatigue,
  • anhédonie,
  • manque d’énergie,
  • difficultés de concentration,
  • ralentissement psychomoteur,
  • irritabilité,
  • tristesse.

L’arrêt de la consommation peut provoquer aussi  un très fort craving.  Le craving c’est cette envie extrême de consommer et de ressentir les effets du produit. C’est une sensation très intense mais de courte durée.   Lorsque le produit est disponible voire offert, la tentation joue le rôle de déclencheur d’envie.

La cocaïne est une drogue stimulante qui rend les utilisateurs euphoriques, énergiques, créatifs et mentalement alertes. En effet, les effets euphoriques immédiats de la cocaïne comprennent un état d’hyperstimulation, une réduction de fatigue et une sensation de clarté mentale.

Toutefois, très addictive, elle peut causer de graves problèmes psychiques et physiques. L’abus de cocaïne affecte également les fonctions cérébrales et provoque, à long terme une dégradation de capacités intellectuelles et émotionnelles.

Cocaïne : quelles thérapeutiques

Il n’existe pas encore de traitement pharmacologique spécifique pour aider les patients souffrant d’addiction à la cocaïne. C’est pourquoi la psychothérapie innovante cherche aussi bien à apaiser la souffrance psychique en libérant les émotions qu’à prévenir les rechutes. L’expression émotionnelle chez les patients dépendants de la cocaïne et autres psychostimulants aide la régulation émotionnelle et diminue le craving. La réduction des consommations peut être obtenue également par des séances de relaxation qui permet de prendre conscience des émotions et en conséquence d’améliorer des relations. Pouvoir mieux identifier ses émotions, les exprimer, leur donner un sens mène à les transformer et les gérer de manière plus flexible. 

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